Description
Votre portrait
Viviane de Grange, créatrice de Print Shop CREA, 40 rue Clémenceau à Auray. Fille et petite-fille d’écrivaines-illustratrices, je suis tombée très tôt dans la marmite.
J’aime les livres… leur parfum, et la beauté transmise par les œuvres que j’ai le privilège de reproduire dans mon imprimerie, entourée d’une équipe qui, comme moi, est convaincue que ” la beauté sauvera le monde ”
Votre parcours
J’ai commencé à travailler à 15 ans, pour 2 maisons d’éditions, au Chili… les grands classiques. J’ai fait des études de Marketing à l’Université de Santiago du Chili.
Les défis font partie de ma vie, et c’est ainsi que je m’installe en France avec mes deux premiers enfants, il y a 25 ans.
Pendant quelque années, j’ai travaillé dans 2 entreprises de reprographie, et en 2017, je fonde Print Shop CREA.
Pourquoi s’être tourné vers ce domaine ?
L’édition, c’était un peu mon terrain de jeu grâce à ma mère et ma grand-mère. Mon père avait aussi son atelier de sérigraphie. Quand la publication assistée par ordinateur a débarqué au Chili dans les années 80, j’ai tout naturellement plongé dedans. J’ai appris sur le tas, en autodidacte, et ça m’a vraiment passionnée !
Y a-t-il quelqu’un qui vous inspire ?
J’ai un grand respect et une admiration pour toutes les femmes qui ont réussit à casser les normes établies, et osé aller au-delà de ce que la société leur permettrait, à chaque époque, dans tous les coins du monde. Mais mon cœur va souvent vers une poétesse chilienne lauréate du Prix Nobel de Littérature : Gabriela Mistral. Ses poèmes sont toujours habités de beaucoup de tendresse. La tendresse devrait faire partie de chacun de nos actes.
Comment décririez-vous votre métier à des enfants ?
Mon métier est 3 en 1 :
Le graphiste : crée des images et des dessins pour des livres, des sites web, et d’autres choses.
Le façonneur : transforme ces images en objets comme des boîtes ou des cartes.
L’imprimeur : utilise de grandes machines pour mettre ces images et dessins sur du papier ou d’autres matériaux. Ensemble ils rendent les idées visibles et jolies pour tout le monde !
Quelle épreuve marquante avez-vous dû surmonter pour réussir aujourd’hui ?
Je ne sais pas si je peux parler de réussite. J’aime ce que je fais, j’aime le contact avec les gens, j’aime les gens avec qui je travaille. C’est déjà très bien.
Le plus dur a été de quitter mon pays, mes amis et ma famille dans l’espoir d’un meilleur avenir pour mes enfants. Mais il y a des épreuves quotidienne qu’il ne faut jamais négliger : la rigueur et la discipline. Même si tu as du talent, sans discipline tu n’arrivera pas très loin.
Quels conseils pourriez-vous donner à une personne qui souhaite faire ce métier ?
Pour réussir en tant que graphiste, façonneur ou imprimeur, il est essentiel de développer une solide compréhension des outils et des techniques spécifiques à chaque métier, tout en cultivant sa créativité et son attention aux détails. Apprendre à utiliser des logiciels de design , comprendre les matériaux et les machines d’impressions, et rester curieux et organisé sont des compétences clés. Suivre des formations et s’inspirer du monde qui nous entoure permet également de progresser et de s’adapter aux évolutions du secteur.
Quelle est votre source de motivation ?
J’aime arriver le matin à la boutique et échanger avec mes collaboratrices Joane et Marie. Elles fonctionnent avec la même capacité d’émerveillement que moi, avec la même passion. Travailler avec une telle équipe, est un privilège !
Dans la peau de quelle personne souhaiteriez-vous vous mettre le temps d’une journée ?
Je me suis jamais posé la question. Peut-être Gutenberg, qui a changé la face du monde avec des caractères mobiles.
Pour terminer l’interview, avez-vous une anecdote amusante qui a pu vous arriver au cours de ses années d’expérience ?
C’était en novembre 2021. Nous sommes arrivées à la boutique, rue Clémenceau, et là, surprise : un lit de pétales de roses décorait le bas de la vitrine. C’était vraiment magnifique, (il faut dire que nous aimions les roses… mais aussi les orchidées, les magnolias, les jonquilles, les coquelicots… flower power !) On n’a jamais su qui avais fait ça. Mais peut importe, c’était un geste pleins de poésie.









